En En général, on se marie jeune pour que l'étranger ou l'étrangère entrant dans la famille s'adapte rapidement à son nouveau foyer, où cohabitent parfois trois générations. La jeune femme prend, certes le nom de son mari, mais aussi le surnom par lequel il est connu, chacun étant dans les campagnes affublé d'un sobriquet mettant en valeur une particularité de l'individu, morale ou physique, bonne ou moins bonne qui le suivra toute sa vie.
Le mariage était un acte essentiel de maintien de la cohésion familiale au sein de la communauté Ariégeoise. La coutume privilégiait un héritier désigné par le père et dont le mariage était accompagné du règlement de la succession. D’où une stratégie très étudiée, avec une forte endogamie géographique et sociale et un grand souci de la dot.
La robe de la mariée est de couleur rouge à Bethmale, mais noire à Vicdessos. Dans d'autres régions de l'Ariège, elle est blanche, et partout elle ne comporte pas le voile, qui n'arrive dans les campagnes que vers 1910-1912. La jupe est faite d'une large bande de tissu froncé à la taille car, au fur et à mesure que la femme prendra de l'aisance, elle desserrera un pli. Ainsi, la jupe est censée servir toute la vie, du moins pour les cérémonies habillées ou lorsque sa propriétaire sortira en ville. Car après le mariage, l'épouse reprend ses vêtements de jeune fille