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LE  COLPORTEUR

   L'histoire du colportage est intimement liée à l'histoire de la librairie. La vente à bas prix de livres de lecture courante par des marchands forains est née avec l'imprimerie. Les écrits pouvant être immoraux ou séditieux, le colportage a été de tout temps réglementé.

    Dès 1686, une ordonnance précise que les colporteurs seront choisis de préférence parmi les imprimeurs, les libraires ou relieurs qui, par suite de pauvreté ou infirmité, ne peuvent plus exercer leur profession. Ils devaient savoir lire, écrire, porter sur leurs vêtements une plaque indicatrice et déclarer dans les trois jours leur nom et leur demeure ainsi que leur changements d'adresse.

  La révolution vint alléger les contraintes des colporteurs et dès le 2 Mars 1791, le colportage fut en principe absolument libre. Les colporteurs sont alors considérés comme des commerçants avec les mêmes droits que les autres. On voit alors de plus en plus de ces petits marchands ambulants qui vont de village en village vendre, en plus de leurs livres , de menus objets. Les colporteurs demeurent cependant une cible privilégiée de la policequi ne voit en eux que des vagabonds susceptibles d'écouler des marchandises d'origine douteuse. Certains articles restent particulièrement surveillés ou simplement interdits. Ce sont,entre autres, l'or et l'argent dont la vente est sévèrement réglementée. D'autres produits, comme les cartes à jouer, peuvent valoir un mois de prison si elles sont diffusées sans autorisation ! Tout comme le tabac, s'il n'est pas revêtu de la vignette de l'état. Mais sur ce dernier point au moins, rien aujourd'hui n'a changé, n'est -ce - pas?

 

    Dans l'Ariège certains villages se spécialisaient dans une forme d'activité ambulante bien précise: Suc dans la haute vallée du Vicdessos, voyait chaque année la plupart de ses habitants partir vers la plaine ou Toulouse pour être colporteurs. Aux environs de 1930, les Degeilh quittaient encore leur maison pour quatre à cinq mois pour sillonner tout le midi et le Centre de la France, leur marmotte en bandoulière. Traditionnellement, Monsieur vendait des lunettes, des dés à coudre, des ciseaux, des almanachs, des bagues de fantaisie ou des alliances en cuivre; Madame proposait des rubans, des dentelles, du fil à coudre, des aiguilles…

    Ce métier n'était pas sans risque,et l'on raconte encore, l'histoire de ce colporteur qui désirait  se rendre d'Ercé à Ustou en passant par la montagne, pour vendre un peu de mercerie. Il devait traverser le plateau de Géou, parsemé de puis naturels, à la fin d'un orage terrible qui avait grossi démesurément le cours du ruisseau. Mais lourdement chargé,et déjà âgé, le malheureux ne réussit pas à enjamber le torrent: il tomba dans un puits et disparut. Personne n'aurait su le drame qui venait de se dérouler si l'on n'avait trouvé, pu après, des dentelles fines flottant au gré des eaux…

 

 
 
[ Le Cami 2012 ]
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